Au Spitzberg, il y a autant d’ours blancs que d’habitants (env. 2’500). La patrie du « roi de l’Arctique » est recouverte d’immenses courants glaciaires. Le Spitzberg est desservi en avion toute l’année, mais ce n’est que durant l’été arctique, de juin à septembre, que des croisières-expéditions sont possibles.
N’importe qui peut choisir librement de s’établir au Spitzberg. Par contre, comme il n’y a pas d’impôt ni de système social, celui qui vit ici doit être en mesure de prendre soin de lui-même.
Ursus maritimus
Le symbole représentant l’Arctique par excellence est évidemment l’ours polaire. La plupart des voyageurs au Spitzberg rêvent de la rencontre avec « le roi de l’Arctique ». L’idéal est le cadre sécurisé que peut offrir une expédition maritime. On suppose qu’environ 2’500 ours polaires vivent sur les îles et sur la banquise de l’océan Arctique. Certains sont munis d’une puce avec un transmetteur afin de connaître, sur le plan scientifique, leur lieu de séjour et leurs déplacements.
L’ours polaire est le plus grand prédateur terrestre vivant. Les mâles adultes atteignent une taille de 3 mètres et un poids pouvant aller jusqu’à 700 kg. Les femelles sont plus petites et beaucoup plus légères. Ils vivent sur la banquise de l’océan Arctique et sur les côtes des îles autour du pôle Nord. Leur présence est limitée au Spitzberg, à l’archipel François-Joseph, au Canada, à l’Alaska et à la Sibérie. La peau du « roi de l’Arctique » est noire, ce qui semble surprenant de premier abord, mais elle lui permet d’absorber au mieux la faible chaleur du soleil.De plus, chaque poil de l’épaisse fourrure est creux (ce qui le fait apparaître blanc jaunâtre), également dans le but d’amener directement sur la peau la chaleur des rayons du soleil.
Il se déplace dans l’Arctique en solitaire, à l’exception de la période de l’accouplement. Si une femelle est portante (ce qui n’arrive que tous les trois ans), elle creuse une grotte dans la neige. Un ou deux jeunes naîtront entre novembre et janvier. Ils quitteront la grotte au bout de quatre mois environ.
L'ours polaire est le plus grand prédateur terrestre vivant. Les mâles adultes atteignent une taille de 3 mètres et pèsent jusqu'à 700 kilogrammes. Les femelles sont plus petites et nettement plus légères.
Histoire
On suppose que l’archipel du Spitzberg fut visité au 12e siècle déjà par les Pomores, chasseurs venus du nord de la Russie. La « découverte officielle» est toutefois attribuée au marin hollandais Willem Barentsz qui y arriva en 1596 alors qu’il cherchait une voie maritime au nord pour se rendre en Chine. Il nomma ces îles «Spitsbergen» en raison des hautes montagnes de la côte Ouest.
Grâce à la recherche scientifique, on supposa rapidement que le Spitzberg recelait des richesses naturelles. Vers 1900, l’exploitation minière commença et en 1906, l’Américain John Munro Longyear créa la première agglomération importante: celle que l’on nomme aujourd’hui Longyearbyen. La mine Nr. 7 est toujours en activité, même si l’exploitation du minerai de charbon n’est économiquement plus rentable.
Avec le début de l’exploitation minière se posa la question d’appartenance de ces îles. À la fin de la Première Guerre Mondiale, la Norvège persuada les autres états de placer le Spitzberg (en norvégien: Svalbard) sous sa juridiction. Ce que l’on appelle « le contrat du Spitzberg » entra en vigueur en 1925. Le contrat stipule que le gouvernement norvégien doit laisser la liberté d’accès et l’égalité des droits commerciaux à tous les états signataires. Pourtant, il n’y a que la Russie qui utilise ce droit en exploitant une mine de charbon à Barentsburg.
Paradis des animaux
Au premier abord, le Spitzberg semble être une terre inhospitalière. La longue nuit polaire et les températures glaciales en hiver laissent supposer qu’il y a peu de vie. Pourtant, au printemps et en été, on découvre sur les îles une étonnante diversité. Il se crée en peu de temps un paradis animalier unique.
La toundra fleurit et d’immenses vols d’oiseaux parcourent le pays. Ils se reproduisent par dizaines de milliers sur les grandes falaises comme, par exemple, Alkefjellet dans le détroit d’Hinlopen. Guillemots de Brünich, eiders, goélands, sternes arctiques et même une colonie de macareux font le bonheur des ornithologues.
Principalement vers l’Isfjord et dans les fjords de l’Ouest vivent des rennes qui ne montrent aucune timidité face aux gens. Dans les environs des falaises aux oiseaux, les renards polaires partent à la recherche des oeufs et des fragiles oisillons.
La mer, autour du Spitzberg, est peuplée entre autres par les morses, phoques et baleines. Avec un peu de chance, on peut également y observer des rorquals, baleines boréales et dauphins et même les baleines béluga blanches en voie de disparition.
En raison de sa situation, l’archipel se caractérise par de nombreux superlatifs. Ici ont ainsi lieu le marathon, le festival de jazz et la fête de la bière les plus septentrionaux au monde.
La vie aujourd’hui
La représentation norvégienne à Longyearbyen régit la vie communautaire du Spitzberg. Le «Sysselmann», une sorte de gouverneur, est à la fois policier et juge. Il y a environ 2’000 habitants à Longyearbyen, dont de nombreux étudiants à l’université UNIS, la plus septentrionale au monde.
Le tourisme est devenu un important secteur économique. L’infrastructure est aujourd’hui bien développée, il y a de petits et grands hôtels ainsi que des organisateurs d’activités en été comme en hiver. Certains jours, de grands bateaux de croisière s’amarrent à l’étroit quai de Longyearbyen et la petite localité est alors « envahie » de milliers de touristes.
Pour naître et mourir, les habitants du Spitzberg doivent se rendre en Norvège continentale. Il y a bien à Longyearbyen un petit hôpital, il ne traite toutefois que les cas d’urgence, et une naissance n’est pas considérée comme telle. C’est pourquoi les femmes enceintes, trois semaines avant terme, doivent se rendre à Tromsø afin de mettre leur enfant au monde. Et, à cause du permafrost qui garde le sol gelé en permanence, personne n’est enterré au Spitzberg.
Climat
L’archipel de Svalbard est situé à 80 degré de latitude nord et n’est qu’à 1’000 km du pôle Nord. Pourtant, durant l’été, la plus grande partie du littoral est libre de glace, ceci grâce aux eaux chaudes du Gulf Stream. Durant l’été 1987, dans la capitale de Longyearbyen, le mercure a indiqué une température record de 23°C. Si un tel redoux est possible, il peut également y avoir un froid soudain et de la neige fraîche en plein été n’est pas une chose rare. En juillet, lorsqu’ont lieu nos voyages expéditions, la température moyenne est de + 6° Celsius.
La vie est fortement influencée par la nuit polaire et par le soleil de minuit. À Longyearbyen, le soleil de minuit luit du 20 avril au 23 août. De la fin novembre jusqu’à mi-janvier, la nuit polaire règne 24 heures sur 24. C’est pourquoi, dans de bonnes conditions, il est possible d’admirer les aurores boréales dansant dans le ciel !